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Reconversion : le dispositif Transco (Transitions collectives)

Le dispositif « Transitions collectives » est un ensemble de mesures dédiées à la reconversion professionnelle. Son objectif est de faciliter la transition des salariés dont les postes sont menacés vers des secteurs où la demande de main-d’œuvre est forte ou où il y a des difficultés de recrutement, au sein d’une même région géographique. Mis en place en collaboration avec les partenaires sociaux dans le cadre du plan France Relance, ce dispositif permet aux employeurs de prévoir les changements économiques à venir ou de répondre à une diminution significative de leur activité.

Pour les salariés volontaires, « Transitions collectives » offre une occasion de se former à un nouveau métier, tout en restant proche de leur domicile, ce qui leur permet de se reconvertir dans un environnement sécurisé.

Qu'est-ce que le dispositif Transco ?

Le dispositif Transitions collectives, également connu sous le nom de Transco, vise à accomplir deux objectifs principaux : soutenir les entreprises en difficulté économique et accompagner leurs employés dans leur projet de reconversion professionnelle.

Ce dispositif offre aux entreprises la possibilité d’anticiper les changements dans leur secteur d’activité et de le faire dans un environnement propice, où les salariés sont impliqués dans la gestion de leur évolution professionnelle. Pour ce faire, les entreprises établissent des partenariats avec d’autres entreprises ayant des postes vacants dans la même région, leur offrant ainsi la possibilité de recruter les employés dont les postes sont menacés.

Pour les employés, le dispositif Transco offre la chance de se réorienter vers de nouveaux emplois, sans avoir à déménager dans une autre région ou à changer de département. De plus, ils ont la possibilité de suivre des formations certifiantes ou de valider leurs acquis par l’expérience (VAE), tout en maintenant leur rémunération et sans impact sur leur contrat de travail. À la fin du processus de reconversion, les employés ne sont pas tenus de s’inscrire comme demandeurs d’emploi, car leur contrat de travail reste inchangé.

Entreprises : comment bénéficier du dispositif Tansco ?

Les entreprises concernées par le dispositif Transco se divisent en deux catégories : celles dont les postes sont menacés et celles qui ont besoin de recruter de manière urgente.

D’un côté, on retrouve les entreprises dont certains emplois sont touchés par les évolutions de leur secteur ou par une diminution de leur activité. De l’autre, ce sont des entreprises qui ont un besoin immédiat de pourvoir des postes dans des domaines spécifiques considérés comme porteurs. Les métiers porteurs sont ceux liés à des secteurs en expansion comme le numérique, ainsi que ceux relevant de domaines où le recrutement est difficile.

Pour bénéficier du dispositif Transitions collectives, les entreprises en difficulté doivent d’abord identifier les postes impactés, puis organiser une réunion d’information dirigée par un conseiller en évolution professionnelle pour les salariés concernés. Ensuite, elles doivent soumettre leur demande d’intégration au Transco auprès de l’association Transitions Pro de leur région. Pour celles qui cherchent à recruter dans des métiers porteurs, elles doivent informer Pôle Emploi et leur DREETS (direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités).

Tout au long du processus, les entreprises bénéficient d’un accompagnement fourni par divers organismes, notamment leur OPCO pour l’identification des métiers fragilisés, l’association Transitions Pro, la Direccte pour les aspects réglementaires et des conseillers en évolution professionnelle (CEP) pour guider les salariés.

Salariés : Transco pour rebondir professionnellement

Les critères d’éligibilité au dispositif Transitions collectives

Pour être éligible au dispositif Transco, les salariés faisant face à des difficultés au sein de leur entreprise doivent répondre à certaines conditions spécifiques.

Tout d’abord, le salarié doit occuper un poste dont l’avenir est incertain au sein de l’entreprise. De plus, il doit être employé en contrat à durée indéterminée (CDI), en contrat à durée déterminée (CDD) ou en intérim, en respectant les critères suivants :

  • Pour les salariés en CDI : ils doivent justifier d’une ancienneté minimale de 24 mois, qu’ils aient été consécutifs ou non, dont au moins 12 mois au sein de l’entreprise actuelle
  • Pour les salariés en CDD : ils doivent avoir exercé une activité professionnelle pendant au moins 24 mois au cours des 5 dernières années, avec au moins 4 mois d’activité dans l’année en cours
  • Pour les salariés en intérim : ils doivent avoir travaillé pendant une période d’au moins 18 mois avant le début de la formation, avec un total d’au moins 1 600 heures travaillées, dont 600 heures au sein de l’entreprise de travail temporaire

L’élaboration du parcours de formation

Pour adhérer au dispositif, le salarié suit un processus en plusieurs étapes :

  • Étape 1 : le salarié assiste à une réunion informative afin de mieux comprendre les tenants et aboutissants de TransCo, son mode de fonctionnement et ses objectifs
  • Étape 2 : le salarié intéressé rencontre un conseiller en évolution professionnelle. Ils élaborent ensemble un plan de formation en lien avec l’un des métiers jugés porteurs. Il incombe au salarié de se rapprocher des organismes de formation pour concrétiser cette démarche
  • Étape 3 : le salarié échange avec le conseiller en évolution professionnelle de la pertinence du contenu de la formation choisie par rapport à ses aspirations professionnelles

Remarque : pour les salariés en CDD et les intérimaires, la formation doit débuter dans un délai maximal de 6 mois après la fin de leur contrat.

Une fois que les deux parties ont finalisé l’ensemble du projet, le dossier est transmis à l’association Transitions Pro. Simultanément, le salarié doit obtenir de son employeur une autorisation d’absence pour suivre une formation.  

Bon à savoir : l’État prend en charge les dépenses associées au dispositif Transitions collectives, comprenant les salaires des employés et les frais de formation. Il convient de noter que le niveau de financement dépend de la taille de l’entreprise :

  • 100 % pour les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les très petites entreprises (TPE) comptant moins de 300 salariés ;
  • 75 % pour les entreprises employant entre 300 et 1 000 salariés ;
  • 40 % pour les entreprises comptant plus de 1 000 salariés.

Que se passe-t-il après la formation ?

Une fois sa formation terminée, le salarié se retrouve confronté à deux options : 

  • Il peut choisir de poursuivre son projet professionnel en quittant son employeur actuel pour occuper un nouveau poste dans l’une des entreprises qui a un besoin urgent de recrutement
  • Il peut réintégrer son entreprise à son poste précédent ou à un poste similaire si la formation n’a pas abouti comme prévu

À aucun moment, le salarié ne se retrouve donc sans emploi ni rémunération à la fin du programme Transco. Si l’avenir professionnel du salarié demeure incertain, il a toujours la possibilité de réaliser un bilan de compétences. Ce dispositif, éligible au Compte Personnel de Formation (CPF), permet d’évaluer sa carrière et ses compétences, et d’identifier une nouvelle orientation professionnelle en accord avec ses aspirations.

Vous avez des questions sur le financement de votre formation ou sur les différents dispositifs de reconversion professionnelle ? Nos conseillers sont à votre écoute et à même d’y répondre afin de vous guider dans vos démarches. N’hésitez pas à les contacter.